La Corse, une marge socio-spatiale en France

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La Corse est une marge spatiale en France mais aussi une marge sociale puisque le mouvement régionaliste est encore très présent dans cette région.

Une région différente de sa métropole

La Corse, une île séparée de la métropole française par la mer méditerranée, possède une  population différente de la métropole. En effet, c’est une des régions de France les moins denses avec 37 habitants au km². Cependant, depuis 2010, la Corse subit une hausse démographique même si elle abrite une population plus âgée et moins diplômée qu’en métropole, à cause de l’excédent migratoire. Elle est donc mise à l’écart spatialement.                                                                                 

Elle est aussi différente de la métropole de par son économie qui se base sur le tourisme, en effet ses paysages attirent les français de la métropole et beaucoup d’autres touristes. La Corse se base sur trois types de tourisme : le tourisme balnéaire grâce au climat chaud et aux 800 kms de côtes, le tourisme vert avec le parc naturel, les forêts et les sommets et le tourisme culturel avec les sites préhistoriques et l’architecture traditionnelle. Cependant cette activité est localisée seulement dans les grandes villes du littoral telles que Ajaccio, Porto-Vecchio et Propriano. De plus cette activité représente des emplois (un emploi sur dix est lié au tourisme). Mais en 2018, le taux de chômage s’établissait à 9,0 % de la population active d’après l’INSEE, la Corse dépend donc des subventions de la métropole française. Mais le plus gros avantage fiscal accordé à la Corse est la baisse de la TVA avec un coût évalué à 185 millions d’euros en 2018. L’activité touristique différencie donc celle-ci de la métropole mais ne permet pas à cette région de subvenir aux besoins de sa population.

Une identité régionale très forte

Le régionalisme corse prend de l’ampleur suite aux évènements d’Aléria. En 1975 suite à la fin de la guerre d’Algérie, des terres, promises aux corses, sont attribuées aux pieds noirs profitant d’aide de l’état pour cultiver les terres au dépends des corses, ce qui entraîna leur colère jusqu’à l’occupation de la cave d’Aléria par des nationalistes corses. Cette occupation aura pour conséquence une intervention militaire de la France meurtrière avec deux morts du coté de l’armée.

Edmond Simeoni deviendra l’image du régionalisme corse en négociant un accord de paix avec les intervenants. De plus son fils Gilles Simeoni est le président de « l’île de beauté » mais aussi le symbole d'une Corse dépendante de la France voulant malgré tout un statut spécial plus autonome, on parle donc de régionalisme. En effet la Corse ne respecte pas un principe de l’État français qui se veut indivisible ce qui veut dire que chaque loi s'applique de la même façon sur l'ensemble du territoire. Un acte célèbre témoigne de ce régionalisme, le meurtre du préfet Erignac par Yvan Colanna, un régionaliste corse. Cependant ce mouvement à des limites, la principale revendication des corses étant de rendre la langue corse officiel (soit de l’appliquer à l'ensemble du pays) mais trop peu de personnes la parle (10% des corses soit 30 000 personnes). Malgré cela l’identité corse reste très forte, et fait de celle-ci une région à part en France.

Martin et Manon