La cause du Larzac : Des agriculteurs qui luttent pour leurs terres

Des militants pacifistes et des agriculteurs  se réunissent pour manifester contre l’extension du camp militaire. Source : https://assets.letemps.ch/

Dans les années 1970, un conflit est né entre le gouvernement et les paysans du Larzac

Le plateau de Larzac, situé au sud du massif central entre Millau et Lodève, comptait environ 110 habitants dont la majorité était agriculteurs. Le ministre de la défense français, Michel Debré a pris la décision d’agrandir son camp militaire de plus de 15 000 mètres carrés en octobre 1971. Le ministère de la défense a donc acheté à l’amiable 40% des terres paysannes.

Quelques élus locaux ainsi que les paysans ont contesté cette décision, ce qui déclencha une révolution paysanne. Cependant le projet satisfait certains élus car la présence militaire renforcée pourrait compenser le déclin économique de la région. La lutte du Larzac devient alors une cause nationale.

En mars 1972, des agriculteurs  touchés par l’extension du camp se réunissent pour faire le serment de ne jamais céder leurs terres aux force militaires, ils sont appelés « les 103 ».Au cours de la lutte ils sont constamment soutenus par près de 60 000 habitants de régions alentours eux aussi touchés par cette cause. Ils constituent un mouvement altermondialiste basé sur la non-violence et le pacifisme.

Néanmoins, des actions illégales sont réalisées par des paysans comme des constructions de bâtiments illégaux, des occupations de terres qui ne leur appartenaient pas. Une marche vers Paris fut organisée le 25 octobre 1972 où des centaines de paysans et leurs troupeaux se sont réunis pour exprimer leur mécontentement. Deux figures principales sont l’origine de ce mouvement, Léon Maillet et José Bové.

            Il aura fallu près de 10 ans pour que le gouvernement renonce à ce projet, suite à l’élection de François Mitterrand en 1981, sous la pression des paysans et des militants locaux. Le Larzac a donc longtemps été une marge en France à cause des conflits sociaux.

Camille et Océane